Namur, la crypte oubliée

Lorsque l'on pénètre dans la crypte du cimetière de Belgrade, sur les hauteurs de Namur, on est immanquablement plongé dans un lieu mystérieux. Ici, tout est réellement hors du temps, hors de la réalité des vivants. Une lumière diffuse permet de découvrir les nombreuses niches enfermant les défunts (photos 1 à 4). Cette crypte a été ouverte en 1882. Elle comporte trois galeries disposées en forme de T. Chaque galerie compte environ 400 « cases » pouvant accueillir les corps des défunts. Des inhumations y ont encore lieu. Une particularité : les deux galeries formant la tête du T concordent avec les allées en surface. Les monuments qui s'y trouvent correspondent donc aux niches sous terre. Ce qui permet aux familles de se recueillir sans accéder au souterrain. Cette crypte serait apparemment la plus grande de Wallonie. Il en existe une autre à Wavre (mais aussi à Laeken, en région bruxelloise).

La Ville de Namur a décidé de conserver cette crypte comme monument historique. Une procédure a d'ailleurs été lancée pour la classer, ainsi que le petit bâtiment permettant l'accès et toutes les parties souterraines. Plusieurs solutions sont actuellement à l'étude pour réutiliser les nombreuses concessions abandonnées.

Notons encore que l'accès à cette crypte est strictement réglementé. Malheureusement, elle consiste en un « must » pour les adeptes de l'exploration urbaine (UrbEx). Si certains respectent ce lieu qu'ils visitent clandestinement, d'autre par contre le dégradent irrémédiablement.

Les trois Parques

Une autre particularité architecturale du cimetière de Namur, c'est la sépulture Engelmann, du nom de cet ancien concessionnaire du casino de Namur (photos 6 et 7). La pierre tombale est surmontée de trois superbes sculptures en bronze, les trois Parques, divinités maîtresses de la destinée humaine.

Adresse : chaussée de Waterloo, à Belgrade (Namur)