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L'Avenir.net

Le dépeceur de Mons : 20 ans après
 

Les victimes: des femmes seules fréquentant le même milieu

Les analyses ont permis de découvrir que les parties corporelles humaines, démembrées à la scie post mortem, trouvées dans les sacs-poubelle, dont certaines étaient identifiés de "Knokke-Heist", appartenaient à cinq femmes, toutes des personnes seules, fragilisées et qui fréquentaient le milieu populaire du quartier de la gare de Mons, à la recherche du contact humain.

Le profil des victimes a d'ailleurs contribué à toutes les stéréotyper. Certaines ont été taxées, à tort, de prostituées par exemple. Cette volonté de les marginaliser, c'était peut-être aussi une façon de se protéger, pense l'avocat Frank Discepoli, mandaté par des proches de victimes pour se constituer partie civile.

"Il faut se rappeler qu'à l'époque, il y avait une psychose à Mons. Dès qu'on voyait un sac plastique quelque part, on appelait la police. La population était sous le choc. Du coup, pour se rassurer, les gens ont peut-être eu tendance à marginaliser les victimes, en se disant qu'il ne s'agissait que d'une partie de la population et que rien de tel ne pouvait leur arriver, à eux. C'est un réflexe d'autodéfense que de penser: 'je n'appartiens pas à cette catégorie, je n'ai rien à craindre'. Or, la plupart, voire toutes les victimes ont connu une période de fragilité..."

Les victimes

Carmelina Russo 42-45 ans

Disparue depuis le 4 janvier 1996

Son bassin fut découvert le 21 janvier 1996 dans l'Escaut, à Château-L'Abbaye dans le Nord de la France.

Martine Bohn 43 ans

Disparue depuis le 21 juillet 1996

Son buste fut découvert le 22 juillet 1996 dans les eaux de la Haine, au Chemin de l'Inquiétude à Mons.

Jacqueline Leclercq 33 ans

Disparue depuis le 22 décembre 1996

Des restes humains dont le corps (bras et jambes) de Jacqueline Leclercq, une mère de famille de 4 enfants, furent découverts dans huit sacs-poubelle en contrebas de la Rue Emile Vandervelde à Cuesmes par le policier à cheval Olivier Motte le 22 mars 1997.
Dans ces huit sacs-poubelle, les policiers découvrirent également un troisième pied.

Nathalie Godart 21 ans

Disparue depuis le 16 mars 1997

Le buste de Nathalie Godart fut découvert le 24 mars 1997 au chemin de l'Inquiétude à Mons. Selon le parquet, Nathalie Godart avait participé à une marche blanche quelques jours plus tôt. Elle avait été filmée parmi les participants.
Sa tête fut découverte le 12 avril par une riveraine, rue du Dépôt à Havré dans un sac. Elle fut identifiée par sa propre mère sur base d'un portrait-robot.
D'autres parties de son corps (cuisses, bras) ont été découverts le 18 avril dans deux sacs à la rue de Saint-Symphorien à Havré (Poudrière) par un employé communal de Mons.

Begonia Valencia 37 ans

Disparue depuis juillet 1997

Le crâne de Begonia Valencia fut découvert par un enfant au Chemin de Bethléem à Hyon le 18 octobre 1997.