Nous sommes retournés sur les lieux où ont été prises des photos lors du conflit. Ainsi, nous voulions replonger la Grande Guerre dans notre réalité de 2014. Oui, nos villes, nos villages, nos rues et nos maisons ont traversé la première guerre mondiale.
Le mardi 18 août, le Pontia est enfin réparé et laisse passer lentement un long flot de soldats allemands, descendant des Longs-Thiers. « Le passage se faisait avec beaucoup d'arrêts dans les rues, ce qui permettait aux petits vendeurs hutois de débiter cigarettes, cigares, chocolat, couques… Le passage des troupes a duré toute la journée », explique le Hutois Jean Schaeger dans son livre « La ville de Huy sous l'occupation allemande »
Le 15 août, dans l'après-midi, le pont de Fer subit un troisième dynamitage et s'effondre définitivement dans la Meuse. Présents à ce moment du côté de Saint-Léonard, les cavaliers allemands crurent à un attaque d'artillerie et gravirent la montée de Saint-Léonard dans une course folle. « A partir de ce moment, nous n'avions plus de doute, nous étions investis, le moment était arrivé pour nous de nous tenir tranquilles », raconte le Hutois Jean Schaeger dans son livre « La ville de Huy sous l'occupation allemande ».
Le 16 août à 3 heures du matin, un groupe de soldats allemands munis de lampes électriques traversent la ville. Ils sont accompagnés de gardes-civiques et vont s'emparer du fort de Huy. Le drapeau allemand y fut rapidement monté.
File devant la Banque Nationale: les Namurois ne veulent plus de leurs billets de banque.
Défilé rue de Bruxelles, Namur
Le ravitaillement de la ville. Place de la Gare à Namur.
La rue des brasseurs à Namur partiellement détruite.
La passerelle de Bouvignes détruite par le Génie belge pour freiner la progression allemande.
Quatre ambulances de la Croix-Rouge, tirées par des chevaux, traversent la place Léopold. À l'angle du boulevard Cauchy, l'institut ophtalmique, clinique des yeux, est transformé en hôpital provisoire et sur la façade flotte le drapeau blanc de la Croix-Rouge, signe de protection internationalement reconnu.
Place de la Gare, les Namurois viennent aux nouvelles.
Croisière en bord de Meuse, Jambes.
Boulevard du Nord derrière la gare de Namur.
Juste avant d'évacuer la ville, l'armée belge a fait sauter le pont de Salzinnes.
Namur, en cette fin juillet 1914, est d'abord un centre de villégiature : Citadelle, Casino, Théâtre, bains en Meuse et promenades en bateau…
Rassemblement populaire au théâtre de Verdure.
La collégiale Notre-Dame de Dinant a été lourdement touchée par les bombardements allemands, tout comme le pont Charles de Gaulle. Dinant, ville martyre, est le théâtre d’un massacre de 674 civils (dont femmes et enfants) le 23 août 1914.
l’actuel hôtel de Ville de Dinant, reconstruit après l’incendie d’Aout 1914.
le pont routier entre Namêche et Thon-Samson.
Le pont Charles de Gaulle, désormais décoré par les saxophones d’Adolphe Sax.
L’arrière de la gare d’Andenne, autrefois gare de Seilles.
Le groupe allemand de la "Bahn-Wache" (unité chargée de la surveillance des trains et des gares) de la gare de Braine-l'Alleud sur son quai en 1916.
Document Jean-Marc Wautier
Photo contemporaine Eric Guisgand
Groupe de soldats écossais et leurs officiers dans une prairie bordant la rue Wayez, à Braine-l'Alleud.
Ces soldats écossais logeaient dans la rue voisine, au n°19 de la rue Cloquet.
Document Jean-Marc Wautier
Photo contemporaine Eric Guisgand
La photo a été prise le 28 septembre 1915 par le photographe brainois Adrien Vanderplanck. Un soldat allemand vient acheter du pain à la boulangerie Corbisier, au n°18 de la rue des Tisserands, dans le centre ancien de Braine-l'Alleud. On reconnaît de gauche à droite Philippe, un orphelin qui avait été recueilli par le boulanger, Alphonse Moutteau et Jean-Philippe Rans, qui était surnommé Draguet. A noter que la porte en bois est toujours en place alors que 99 ans ont passé.
Document Véronique Denis-Simon
Photo contemporaine Eric Guisgand
Arrêt ravitaillement place de la Victoire. Civils et militaires sont regroupés devant la charrette de denrées coloniales du Jodoignois Joseph Byvoet. Ici aussi, cent ans plus tard, le décor urbain est resté tel quel.
Le jeudi 6 août, agacés par le défi des forts de Liège qui entravent leur avancée et déciment leurs troupes, les Prussiens mettent le feu à Battice. L'incendie est général et détruit complètement la localité. Cette vue du carrefour avec la route de Verviers est significative de l'ampleur des dégâts.
Après avoir lâchement assassiné le bourgmestre Hubert Halet, les Prussiens boutent le feu au village de Cornesse. Tout y passe: le presbytère et l'école communale ne sont pas épargnés.
Seule l'église restera debout. L'incendie de Herve, le 8 août, détruit 296 maisons ainsi que l'hôtel de ville.
Pont du chemin de fer depuis la rue Goffaux à Arlon, donnant accès sur les actuelles rue de Sesselich et avenue Patton.
Soldats allemands réunis sur la Grand-Place de Virton en 1915 à l'occasion de l'anniversaire de l'empereur d'Allemagne (crédit photo Musée gaumais Virton, pour la photo 1915, et Claudy Petit L'Avenir pour photo 2014)
Grand-Place de Virton, devenue place Nestor Outer (crédit photo Musée gaumais Virton pour la photo 1914 et Claudy Petit, l'Avenir, pour photo actuelle de 2014).
Si l'on en croit la datation manuscrite, la guerre est finie depuis 48 jours. L'artillerie française stationne sur la grand-place de Bertrix alors couverte de grandes pelouses circulaires où se tenaient les marchés aux bestiaux et aux chevaux. Six semaines plus tôt, cette place était le témoin de la retraite allemande.
Aujourd'hui, la place, baptisée « des Trois Fers », se partage entre parkings et espaces pour piétons et accueille le marché hebdomadaire. Sous cet angle, le bâti a peu évolué et l'église bâtie à cheval sur les XIXe et XXe siècle domine toujours le centre.
Lors de la libération de Tournai en 1918, sur la Grand-Place avec les troupes britanniques.
Les Territoriaux autour de leur faisceaux sur le quai Saint-Brice, à Tournai.
Le pont de l'Arche a été détruit à Tournai: la population se débrouillait comme elle pouvait pour traverser l'Escaut.
Tournai a été une "ville-étape" et occupée par les Allemands (ici près du monument Bara, devant la gare).
Une fanfare allemande défile dans les rues de Tournai; notre photo a été prise à la place Crombez. On distingue à l'arrière le "chapeau" de l'église Saint-Brice.
L’entrée des soldats allemands à Liège, sur la place Saint-Lambert, avec une partie du Palais des Princes-Évêques et, sur la gauche, l’emplacement de l’actuel îlot Saint-Michel.
Une troupe allemande sur la place de l’Université, devant les ruines de l’Emulation. Le 20 août 1914, une trentaine de civils choisis au hasard y sont fusillés. Plusieurs immeubles sont incendiés, les locaux de l’université sont saccagés, alors que les bâtiments de la Société libre d’Emulation et sa bibliothèque sont incendiés. C’est à cet endroit que se trouve aujourd’hui le Théâtre de Liège. La place sera rebaptisée « place du XX Août » au lendemain de la guerre.
L’arrivée des troupes allemandes à Liège, devant la gare des Guillemins, avec l’hôtel de l’Univers qui s’y trouve encore aujourd’hui.
L’infanterie allemande sur la place Verte, avec l’opéra au fond à gauche, passant devant l’Hôtel Continental (devenu Sarma par la suite), à proximité du café du Phare et de la Populaire, sur la droite. C’est à cet endroit que se trouve l’îlot Saint-Michel aujourd’hui.
Cérémonie allemande à l’occasion du premier anniversaire de la prise de Liège. Les troupes sont rassemblées devant le Palais des Princes-Évêques, le 7 août 1915.
Une troupe allemande sur la place de l'Université, devant les ruines de l'Emulation. Le 20 août 1914, une trentaine de civils choisis au hasard dans le quartier sont fusillés. Plusieurs immeubles sont incendiés, les locaux de l'université sont saccagés, alors que les bâtiments de la Société libre d'Emulation et sa bibliothèque sont incendiés. C'est à cet endroit que se trouve aujourd'hui le Théâtre de Liège. La place sera rebaptisée « place du XX Août » au lendemain de la guerre.
Le 20 août 1914, sur la Grand-Place, on observe les troupes allemandes qui entrent dans Bruxelles en passant devant la Maison des Ducs de Brabant. (Archive Reporters)
Une aile du fameux Bon Marché, le premier grand magasin de Belgique devenu aujourd’hui l’Inno et ses enseignes, a été transformé en hôpital de campagne. (Source Gallica)
Les troupes allemandes stationnées Grand-Place. (Source sofei-vandenaemet.skynetblogs.be)
Les cuisines de campagne stationnées devant la Maison du roi. Notez la légende de la carte postale, qui écrit « occupation boche » et non « allemande ». (Source sofei-vandenaemet.skynetblogs.be)
Les Allemands occupaient le luxueux Palace Hotel, sur la place Rogier. L’hôtel faisait alors face à l’ancienne Gare du Nord. Aujourd’hui, c’est Crowne Plaza qui y accueille les touristes sur une place Rogier en plein remaniement.
Les Allemands réquisitionnent de nombreux bâtiments bruxellois pendant l’occupation. Ici, on les voit devant l’ancienne poste, place de la Monnaie. Aujourd’hui, la vue a bien changé : la poste a disparu et c’est le Centre Monnaie qui y accueille des galeries marchandes et le centre administratif de la Ville de Bruxelles. (Source vecu.be)
Un conciliabule allemand alors que les troupes arrivent à Bruxelles en août 1914. La place Rogier est très reconnaissable avec, au centre, ce qui deviendra l’Hôtel du Dôme.
En 1916, la vie quotidienne continue à Bruxelles co mme en témoigne cette vue de l’église des Carmes, avenue de la Toison d’Or. (Source Claude Ca rlier via imagesdebelgique.skynetblogs.be)
Durant le conflit, les nouvelles du front sont affi chée sur les murs de la Bourse.
Le 20 août 1914, les troupes allemandes entrent dan s Bruxelles. On observe ici la descente de leur matériel le long du boulevard Botanique vers la pla ce Rogier et l’ancienne Gare du Nord.
Retrouvez ici les photos en possession de la rédaction. Faites défiler le diaporama et découvrez la réalité de la guerre dans nos régions il y a 100 ans.
Le carrefour au centre de Battice, avec ses quatre bras vers Verviers et Visé. Le village est mis à feu et à sang le jeudi 6 août.
Illustration allemande de l'obstruction par l'armée belge, dès le 3 août, du tunnel de Nasproué entre Dolhain et Verviers. Des carcasses de locomotives enchevêtrées interdisent tout passage ferroviaire.
La carcasse du fort de Loncin, détruit le 15 août par la Grosse Bertha, et tombeau pour la quasi totalité de la garnison.
Le quai des Pêcheurs (actuel quai Van Beneden) et l'entrée de la rue des Pitteurs, quartier qui a fait l'objet de destructions et d'atrocités le 20 août 1914, à l'instar de la place de l'Université de l'autre côté de la Passerelle.
Le quai des Pêcheurs (actuel quai Van Beneden) et l'entrée de la rue des Pitteurs, quartier qui a fait l'objet de destructions et d'atrocités le 20 août 1914, à l'instar de la place de l'Université de l'autre côté de la Passerelle.
Une photo de propagande allemande, où l'on voit Liège survolée par un zeppelin, engin qui a servi à bombarder la ville.
Le pont des Arches, détruit par les Belges le 6 août 1914 pour freiner l'avancée allemande.
Le quai des Pêcheurs (actuel quai Van Beneden) et l'entrée de la rue des Pitteurs, quartier qui a fait l'objet de destructions et d'atrocités le 20 août 1914, à l'instar de la place de l'Université de l'autre côté de la Passerelle.
25 août 1914. L'hôtel de ville et ses abords sont incendiés. Mais tant bien que mal, la vie continue.
Rue Godefroid. Le départ de l'artillerie belge.
File devant la Banque Nationale : les Namurois ne veulent plus de leurs billets de banque.
Devant le siège de la Banque Centrale, rue Godefroid à Namur.
Le ravitaillement de la ville. Place de la Gare.
La réquisition des chevaux. On les mène à une commission de réception, avenue de Salzinnes, qui est l'actuelle avenue Reine Astrid.
Prélude à l'invasion de la Belgique, les Allemands envahissent le Grand-Duché.
Namurois rassemblés près de la gare. L'inquiétude grandit et se propage.
« L'Ami de l'Ordre ».
Un uhlan devant le château Drion à Wépion
« L'Ami de l'Ordre ».
Le pont du Luxembourg, sur la Meuse.
La passerelle de Salzinnes
Une photo exceptionnelle des hangars à Zeppelin de Cognelée, vue prise depuis le massif du fort.
Comment reconnaître les avions allemands ». Feuillet diffusé par le Ministère de la Guerre.
Quatre ambulances de la Croix-Rouge, tirées par des chevaux, traversent la place Léopold. À l'angle du boulevard Cauchy, l'Institut ophtalmique, clinique des yeux, est transformé en hôpital provisoire et sur sa façade flotte le drapeau blanc de la Croix-Rouge, signe de protection internationalement reconnu.
Canon de 210 mm allemand en batterie dans la campagne.
Namur sous le feu allemand : trous causés par des obus à la boulangerie du Bon Pain (en haut) et boulevard du Nord (en bas).
Les fosses communes, rue Malevez, à l'endroit même des exécutions, et dont on peut voir les impacts de balles sur le mur à gauche de la photo. Les fosses sont restées et le lieu est devenu le cimetière des fusillés.
Proclamation allemande placardée à Andenne, promettant une prime aux habitants qui dénonceraient des francs-tireurs.
« L'Ami de l'Ordre ».
« L'Ami de l'Ordre ».
Le 1er Lanciers quitte la ville. Il traverse la Grand'Place.
Le Fort de Marchovelette, au début des travaux de déblaiement par les Allemands. Son bombardement tourna à l'enfer pour ses défenseurs, pris au piège.
La fosse commune, sur la place Saint-Martin, quelques jours après le massacre.
« L'Ami de l'Ordre ».
Rue Saint-Nicolas.
« L'Ami de l'Ordre ».
Le palais de justice saccagé.
Fosse commune où sont inhumés les fusillés d'Asty Moulin.
L'église de Boninne bombardée.
Le quartier Saint-Médard, champ de ruines. A droite, l'hôtel des Postes ; dans le fond, sur la hauteur, le collège de Bellevue.
La collégiale incendiée, le pont détruit et tout le centre-ville entièrement ruiné.
Ci-contre : soldat allemand posant au milieu des ruines. Dans le fond, la collégiale.
La fusillade du Mur Tschoffen. Dessin d'Alexandre Daoust.
L'Ami de l'Ordre « emboché », 29 août 1914.
L'hôtel de ville incendié, ainsi que les maisons avoisinantes : triste spectacle.
Rue des Brasseurs
Le Grand Hôtel de la Citadelle.
Soldats belges blessés emmenés prisonniers, rue de Bruxelles.
Félicien Hennaut.
Gustave Hennaut.
« L'Ami de l'Ordre ».
« L'Ami de l'Ordre ».
« L'Ami de l'Ordre ».
Blessés alignés dans la cour du collège Notre-Dame de la Paix, rue de Bruxelles.
Blessés par brûlures dans l'explosion du fort de Marchovelette.
Chaque jour, de nouveaux otages sont désignés. L'occupant veille à ce qu'ils soient représentatifs des différentes classes sociales : notables, commerçants, mais aussi ouvriers.
L'Ami de l'Ordre.
La villa Thémon, à Bouge, après le passage des pillards.
Hastière-par-delà, entièrement ravagé.
Le curé de Leignon martyrisé dans son confessionnal. Dessin d'Alexandre Daoust.
A Estaimpuis, un Landsturm garde les voies de chemin de fer.
Les Saphis algériens à Tournai en septembre 1914. La caserne Saint-Jean est visible à l'arrière-plan.
Un bombardement allemand en 1918 sur la place d'Amougies.
La soupe populaire telle qu'elle était organisée chez Edouard Debuysschere.
Des Allemands surpris dans la Grand-Rue à Antoing.
Tournai est occupée par les Allemands que l'on voit ici poser devant le monument Bara.
Ce magnifique cliché date de décembre 1918. On y voit le roi George V défiler en vainqueur à Stambruges lors de la libération.
Des blessés allemands étaient stationnés à Bon-Secours.
Sur les célèbres pont à bateaux, à Chercq, les colonnes de fantassins font marche.
L'occupation allemande s'immisce aussi dans l'ouest de la province, à Comines.
La "tour" de l'Enclus sert de poste d'observation à l'occupant.
Les ouvrages d'art (comme ici dans la localité d'Estaimpuis) étaient étroitement surveillés par l'occupant.
Les Allemands avaient installée un hôpital dans les bâtiments actuels de Saint-Luc, à Ramegnies-Chin, et un cimetière provisoire de l'autre côté de la chaussée.
Un défilé sur le forum de Péruwelz.
Une fanfare allemande sur la place du village de Guignies.
L'empereur allemand arrive à Tournai le 10 avril 1918, se rend avec ses officiers à l'AOK VI rue St-Jacques, en repart aussitôt pour Ypres où il espère entrer.
Des prisonniers britanniques retenus dans une église.
Une unité de Landwehr à Tournai.
Le 6 juillet 1916, Georges est à l'avant et soudain il est touché: une balle lui a sectionné le larynx et va se loger derrière l'omoplate. Le premier à lui venir en aide, c'est Fernand qui n'hésitera pas à presser le poing sur la plaie béante afin de stopper l'hémorragie. Les jumeaux sont originaires de Rumes.
L'infanterie allemande s'installe; elle défile ici dans le centre de la Cité des Cinq Clochers.
A Warneton aussi, tous les bâtiments sont réquisitionnés par l'occupant.
Les Territoraux autour de leurs faisceaux sur le quai Saint-Brice à Tournai.
Des prisonniers vont être transférés au départ de Velaines.