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Harvey Weinstein
Harvey Weinstein

Libramont

Clara, 89 ans, accusée du meurtre de Suzanne, 93 ans

Le premier procès d'assises, qui s'ouvrira le 5 octobre, avec déjà une constitution du jury le 30 septembre, sera singulier en raison de l'âge de l'accusée: 89 ans.

Ce qu'on sait:

Clara Maes, âgée de 89 ans, devra répondre du meurtre de son amie Suzanne Thibeau, 93 ans, retrouvée morte dans son sang chez elle à Libramont, début janvier 2015. En janvier 2015, les ambulanciers, le médecin urgentiste et les premiers policiers arrivés sur place avaient pensé à une mort naturelle résultant d’un traumatisme crânien suite à une chute. La victime, Suzanne Thibeau, avait été retrouvée baignant dans une mare de sang. Mais dans les heures qui ont suivi, l’entrepreneur de pompes funèbres a eu l’attention attirée par une entaille dans le cou de Mme Thibeau. Elle a reçu plusieurs coups venant d’un couteau apparemment. Les soupçons du juge d’instruction et des policiers enquêteurs se sont alors portés vers une autre Libramontoise, Clara Maes, amie et confidente de la victime. Mme Maes, selon des dispositions testamentaires, devait hériter d’une grande partie de la fortune de Mme Thibeau.


La maison de la victime

Gembloux

Un jeu sexuel qui a mal tourné

La cour d'assises de Namur entamera le 21 septembre, le procès de Lonnie Meunier, un trentenaire de la région de Chiny, accusé du meurtre de Marie-Claire Wauthier, une habitante de Gembloux âgée de 59 ans au moment des faits.

Ce qu'on sait:

Le samedi 3 juin 2017, le corps sans vie de Marie-Claire Wauthier, 59 ans, avait été découvert au n°8 de la rue Gustave-Docq à Gembloux par les pompiers de la Zone de police Nage. La victime avait été bâillonnée, ligotée aux poignets et aux chevilles et attachée à son lit. L'autopsie a confirmé que la dame est morte étouffée. Pour faire croire à un vol à la suite de ce jeu sexuel qui avait mal tourné, Lonnie Meunier, un jeune père de famille, lui aurait volé sa carte de banque et aurait bouté le feu au matelas. Sans casier judiciaire, il avait été identifié grâce aux caméras de surveillance de l'immeuble gembloutois. Il avait dans la foulée été placé sous mandat d'arrêt pour meurtre et incendie volontaire et est depuis détenu à la prison de Namur.

Ce qui s'est déjà passé:

La chambre des mises en accusation de Namur avait décidé, début janvier, de renvoyer l'habitant de la province de Luxembourg devant la cour d'assises pour meurtre commis afin de faciliter l'impunité d'un vol et incendie volontaire. La constitution du jury se déroulera le 16 septembre à 14h00. La cour d'assises, présidée par Annick Jackers, entamera ses débats le 21 septembre à 09h00.


Les lieux où la victime a été retrouvée.

Arlon

Jordan avait filmé la scène de coups mortels

En novembre, Jordan Deleuze devra répondre, lui, de l'assassinat de Freddy Bontems, lors d'une soirée alcoolisée en décembre 2017, à Arlon.

Ce qu'on sait:

Les faits avaient eu lieu dans l'appartement d'une connaissance commune chez qui ils se trouvaient. Sur fond d’alcool, une bagarre avait éclaté entre les deux protagonistes au sujet d’une relation sentimentale. Freddy Bontems, 59 ans, avait été véritablement roué de coups par Jordan Deleuze, alors âgé de 33 ans. Quatre autres personnes se trouvaient également dans l’appartement. L’une d’elle, s’inquiétant de la violence des coups et de la tournure de la soirée, avait prévenu les secours.

Les ambulanciers avaient pris en charge le blessé qui se trouvait dans un état grave. Il décédera des suites de ses blessures vers 5 h du matin le lendemain à la clinique d’Arlon où il avait été transporté quelques heures plus tôt. Jordan Deleuze avait filmé et enregistré les scène de coups avec son GSM. A noter que Jordan Deleuze est l'ex-mari de Sabrina Tarabet, condamnée en 2010 par la cour d'assises du Luxembourg à 20 ans de prison pour l'assassinat de Cindy Claude.

Dison

Il tue son ex-compagne lors d’un congé pénitentiaire

La cour d'assises de Liège a entamé cette semaine le procès d'Henry Generet, un Verviétois âgé de 37 ans accusé d'avoir commis l'assassinat de son ex-compagne Laetitia Depouille. La victime avait été égorgée par l'accusé qui était en congé pénitentiaire. Le procès débutera par la constitution du jury.

Ce qu'on sait:

Laetitia Depouille, une Verviétoise âgée de 25 ans, avait été égorgée d'un coup de couteau le matin du 12 octobre 2017 dans l'appartement qu'elle occupait à Dison. Elle était l'ex-compagne de l'accusé et était la mère de trois enfants. Henry Generet purgeait une peine de prison mais il bénéficiait, le jour des faits, d'un congé pénitentiaire. Les faits avaient été dénoncés par un proche de l'accusé à qui il avait confié qu'il avait fait une grosse bêtise. Laetitia Depouille avait été retrouvée morte en fin de journée le 12 octobre 2017. Son corps présentait des traces de coups de couteau, dont un avait occasionné un égorgement.

Désigné comme l'auteur probable des faits, Henry Generet s'était présenté de lui-même à la police deux jours plus tard et avait fait des aveux. Il avait d'abord pris la fuite au volant d'une voiture volée mais il avait décidé de se rendre en précisant qu'il voulait éviter de faire d'autres victimes. Il ciblait ainsi les personnes qui auraient été les amants de Laetitia Depouille. Henry Generet aurait déjà été violent à l'égard de Laetitia Depouille, avec laquelle il était en couple depuis deux ans. Leur relation avait été tumultueuse et avait connu des épisodes de disputes et de réconciliations. A l'époque des faits, alors qu'Henry Generet purgeait une peine de prison, Laetitia Depouille avait entamé une liaison avec un autre homme après une récente rupture avec l'accusé. Selon différents témoins, Henry Generet avait de l'emprise sur Laetitia Depouille. Il se montrait jalousement possessif et tentait de contrôler sa vie depuis sa cellule de prison. Il apparaissait aussi nerveux et disait que Laetitia le rendait fou. Des menaces de mort auraient déjà été proférées par Henry Generet lorsqu'il avait appris des épisodes de tromperies.

L'accusé avait déjà été condamné à de multiples reprises, principalement pour des faits de vols. Le total de ses condamnations s'élevait à plus de 15 années de prison. Henry Generet est accusé d'avoir commis l'assassinat de Laetitia Depouille ainsi que d'avoir volé une voiture et une plaque d'immatriculation. L'accusé sera défendu par Me Guy Uerlings et Me Bertrand Namur. Le substitut Christine Pevée siègera au poste du Ministère public. Les intérêts des membres de la famille de la victime seront défendus par Mes Stéphane Van Nuffel et Jacques Piron. Les débats au fond ont débuté le lundi 7 septembre et devraient durer cinq jours.


L'accusé.

Eupen

Accusés d’avoir tué à coups de hache

Eupen accueillera à la rentrée son tout premier procès d’assises. Kathrin Hilpert et son fils, Christian Karkuth, devront répondre de l'assassinat de Joseph Lenaerts.

Ce qu'on sait:

Le corps sans vie de Joseph Lenaerts avait été découvert, en état de décomposition avancée, à son domicile de la rue de la Montagne à Eupen. Une autopsie avait d'ailleurs été nécessaire à l'identification de la victime. Elle avait aussi permis de déterminer que l'homme avait été frappé à coups de hache, au niveau de la tête et du haut du corps.

Rapidement suspectée, l'ex-compagne de la victime sera défendue par Me Thévissen. Cette ressortissante allemande a toujours nié avoir tué son compagnon, alors même qu'elle avait été filmée par la caméra de surveillance d'un magasin de bricolage de la région, alors qu'elle achetait une hache, fin 2017, soit quelques jours avant la disparition de Joseph Lenaerts. Trois hommes ont fait l'objet d'une extradition depuis l'Allemagne au cours de l'instruction. Deux d'entre eux ont bénéficié d'un non-lieu tandis que Christian Karkuth, le fils de Kathrin Hilpert devra, lui, répondre de l'assassinat du quinquagénaire. Il sera défendu par Me Barth. Huit frères et soeurs de la victime se sont constitués partie civile et seront assistés par Me Hannen. Les accusés et la victime étant germanophones, les audiences se dérouleront en langue allemande.


Kathrin Hilpert et son fils Christian Karkuth doivent répondre de l’assassinat de Joseph Lenaerts.

Mons

Il tue sa femme parce qu’elle voulait le quitter

Ce lundi 7 septembre, la Cour d’assises du Hainaut a entamé le procès de Christian Colpin, un septuagénaire qui est accusé du meurtre de son épouse, commis le 30 juillet 2018, à la rue de la Prévoyance à Mons. Le procès est prévu pour durer une semaine.

Ce qu'on sait:

Christian Colpin a tiré un coup de feu dans la tête de sa victime car elle l'avait quitté, poussée à bout par la violence de son mari.

En novembre 2017, Colette a quitté son époux après plus de cinquante ans de mariage. Il raconte qu’il a tenté de se suicider mais que l’arme s’est enrayée car le chargeur avait été remplacé. Il l’a alors déposée dans un sac, «alors qu’elle était dans le tiroir avant».

Le 30 juillet 2018, Colette était passée chez Christian pour faire ses courses et lui avait aussi préparé à manger. Après la sieste, elle lui a réclamé la clé de sa maison à Jemappes, que Christian tenait dans sa poche. Une dispute a éclaté.

«J’ai mis l’arme sur ma gorge et je lui ai demandé si c’est ça qu’elle voulait. Je suis ensuite parti aux toilettes, l’arme était sur la table du salon. Elle est allée à la salle de bains et a pris des choses. Je lui ai dit de les remettre en place. Et puis, il y a eu un jeu entre nous. J’ai pris l’arme et j’ai dit ‘pam’pour lui faire peur. Je ne sais plus si le coup est parti à ce moment-là.»

Pourquoi maintenant:

Ce procès était prévu initialement en janvier mais il avait été reporté en raison des problèmes de santé du magistrat qui devait présider l'audience.


L'accusé.

Charleroi

Il tue son père dans un bois

Le procès de Marwan Yahiaoui, accusé d'un parricide commis en décembre 2017 à Charleroi, débutera le lundi 21 septembre.

Ce qu'on sait:

Depuis que ses parents étaient en instance de divorce, Marwan Yahiaoui nourrissait de la colère envers son papa. Il lui attribuait en effet le désastre du couple et la vente future de la maison familiale de Farciennes, celle où il avait grandi. Ahmed Yahiaoui avait retrouvé un logement à Couillet et les contacts avec son fils étaient rares. Du moins jusqu’à la mi-décembre, lorsque Marwan et son père ont accepté de se revoir pour «discuter». «Le 23, on s’est donné rendez-vous dans le bois de Farciennes et on a parlé. Et le ton est monté, des coups ont été échangés», explique Marwan, le seul aujourd’hui à pouvoir donner sa version des faits. C’est ainsi qu’il a eu le dessus, se laissant emporter par la colère au point d’étrangler son propre père. À ce stade, aucun élément n’indique une quelconque préméditation. C’est cette impréparation qui a permis aux enquêteurs de confondre le jeune homme qui, dans l’empressement, a caché le corps dans le bois, sous le pont, pour revenir deux jours plus tard, durant la nuit. Muni d’une pelle, il a traîné le corps de son père sur une cinquantaine de mètres et l’a enfoui dans un bosquet longeant la Nationale 568, à Farciennes, pour y enterrer Ahmed.

Les jours passant, certains se sont inquiétés de la disparition d’Ahmed Yahiaoui au point d’appeler la police qui a lancé les devoirs classiques d’investigation. Le portable de l’intéressé étant éteint, il n’a pas été possible de le localiser. En revanche, les déclarations de Marwan ne coïncidaient pas avec ses SMS. Il affirmait ne plus avoir eu de contacts avec son père, ce que ses messages (effacés mais récupérés par la Computer Crime Unit) démentaient.

Face à ces éléments, et après plusieurs interrogatoires, le jeune homme a fini par craquer. Le 29 décembre, il a conduit les enquêteurs à la sépulture de fortune, ce qui a permis de déterrer le corps d’Ahmed Yahiaoui.


Le corps de la victime a été caché dans un premier temps au bord de la bretelle de la N568 à Farciennes, puis dans le bois voisin.

Crédits

  • Journaliste : Arnaud Wéry avec les rédactions locales et Belga
  • Illustrations : Geoffrey Guillaume
  • Développeur : Géraldine Ducat
  • Date de publication : septembre 2020