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  • Développement web: David Bauduin
  • Graphisme: Geoffrey Guillaume
  • Rédaction & coordination: Corinne Marlière, Cristel Joiris & Olivier Deheneffe

On en parle depuis des mois, c’est maintenant une réalité: Napoléon revient fouler la morne plaine à l’occasion des 200 ans de sa mythique bataille. Ce bicentenaire est l’occasion de se rappeler qui était l’empereur, pourquoi il a perdu à Waterloo le 18 juin face aux Anglo-Hollandais et aux Prussiens et comment on s’en rappelle aujourd’hui.
Dans ce webdoc, on vous propose notamment de revivre la bataille en chiffres et en heures, à travers l’histoire et au cœur des reconstitutions. Cartes interactives, photos, animations, quiz : cliquez et vous saurez tout (ou presque) sur Napoléon et son empire.

La rédaction de L’Avenir

Démarrez le quiz

La bataille en 10 questions

Napoléon est-il passé près de chez vous ?

Avant sa dernière défaite à Waterloo, Napoléon a traversé une partie de la Wallonie. Est-il passé près de chez vous ?

Le 14 juin 1815, l’empereur franchit l’actuelle frontière franco-belge à Hestrud, direction Beaumont. Les journées qui vont suivre scelleront son destin. Après la défaite du 18 juin, dans la soirée et la nuit qui suit, Napoléon redescend à cheval vers la frontière française. Il abandonne sa berline à Genappe. Il traverse en toute hâte Charleroi, se repose a un peu à Philippeville et quitte notre territoire actuel par Rocroi.

La bataille en direct 200 ans après

7h00

Un jour humide se lève sur la campagne brabançonne. Les Prussiens sont concentrés dans le secteur de Wavre. Les troupes placées sous le commandement du jeune prince d’Orange sont réparties autour de Braine-l’Alleud de manière à protéger les lignes de communication alliées vers la mer du Nord. Wellington a installé son quartier général à Waterloo, tandis que ses troupes sont massées dans le secteur de Mont-Saint-Jean. Napoléon a passé la nuit à son quartier général du Caillou, à Vieux-Genappe. Les troupes françaises ont bivouaqué toute la nuit sous la pluie entre les Quatre-Bras et la Belle Alliance (Plancenoit). Grouchy a quant à lui logé à Gembloux. Wellington installe des troupes dans les fermes d’Hougoumont, de la Haie-Sainte et de la Papelotte pour les verrouiller. Napoléon ordonne quant à lui à ses hommes de se préparer au combat. Infanterie, cavalerie et artillerie se mettent en place.

11h35

Les batteries françaises ouvrent le feu sur les Britanniques installés sur la crête de Mont-Saint-Jean, tandis que Napoléon apprend que les Prussiens se sont mis en marche sur sa droite en direction du champ de bataille. Il ordonne à son frère Jérôme de prendre le château-ferme d’Hougoumont, situé sur sa gauche. Hougoumont, malgré des assauts et des carnages à répétition, tiendra toujours bon.

13h

Napoléon ordonne à Ney d’attaquer dans le secteur de la Haie-Sainte. Les assauts, les tirs de l’artillerie, les charges se succèdent.

15h

Français et Britanniques rassemblent leurs unités pour les remettre en place. Wellington sait que le temps joue en sa faveur. Il attend l’arrivée des Prussiens sur sa gauche.

15h30

Napoléon se rend compte qu’il ne pourra pas compter sur le renfort de Grouchy.

17h

10 000 cavaliers français lancent leurs dernières charges, Ney à leur tête, tandis que les Prussiens ont fait leur apparition dans le secteur de Plancenoit.

18h

Les cavaliers français, épuisés, se retirent, tandis qu’on s’entre-tue dans Plancenoit. Le calme revient durant une trentaine de minutes. Napoléon tente encore une fois de prendre les fermes du champ de bataille, réelles entraves à l’avance française.

19h30

Les dernières attaques françaises sont lancées, la garde impériale entrant alors également en action.

20h

Wellington soulève soudain son chapeau et l’agite trois fois. Pour les troupes alliées, c’est le signal de l’attaque finale. Les Français, épuisés, commencent à reculer.

21h

L’affaire est entendue. Dans l’obscurité qui tombe, l’armée impériale se débande vers Genappe. Des milliers de cadavres d’hommes et de chevaux jonchent le champ de bataille.

22h

Wellington et Blücher se croisent près de la Belle Alliance. «Mein lieber Kamerad, quelle affaire!», s’exclame Blücher dans les seuls mots de français qu’il connaisse en serrant la main de Wellington.

La bataille en chiffres

Ce qu’on retiendra de Napoléon ? Un parcours fulgurant

Napoléon fait partie des grands noms de l’histoire. Ceux que tout le monde connaît.

On retient de lui une ascension éclair à la tête de la France et de l’Europe.
Un génie militaire.
Un visionnaire sur l’évolution de nos sociétés.
Mais aussi un chef de guerre impitoyable et un manipulateur de premier ordre.

Les ouvrages

  • Démêler le vrai du faux

    Facile à lire, ce livre récemment édité chez Jourdan et écrit par Yves Vander Cruysen, échevin à Waterloo, dresse un inventaire de tous les mythes, rumeurs et légendes qui entourent l’histoire de la bataille depuis 1815 à travers de nombreux et courts chapitres. But de l’auteur : tenter de démêler le vrai du faux. Agréable et souvent amusant à parcourir.E.G.
    > Yves Vander Cruysen, « Waterloo démythifié! », Éditions Jourdan, 19,90 €

  • Comme un roman historique

    À la fois pratique et fluide, l’ouvrage du directeur de la Fondation Napoléon (Paris) se lit presque comme un roman. Doté de courtes fiches historiques, il contient aussi des cartes de combats très claires, ainsi que de nombreuses gravures. Un livre à la fois complet et facile d’accès. C. Mar
    > Thierry Lentz, « Waterloo 1815 », Perrin, 24,90 €

  • Waterloo, la bataille de 1815

    Richement illustré, ce beau livre est idéal pour celui qui veut se plonger dans l’histoire de la bataille de 1815, ses causes et ses conséquences, sans nécessairement disposer de bases historiques importantes. Écrit par feu le Lasnois Jacques Logie, docteur en histoire et magistrat honoraire, ce bel ouvrage évoque aussi la bataille dans la littérature et la peinture, notamment. E. G.
    > « Waterloo, la campagne de 1815 », Édition Racine, 24,95 €.

  • La bataille pour les nuls

    Ce livre présenté par Jean-Louis Lahaye fait suite à la série de la RTBF Sur les traces de… L’animateur s’est entouré d’experts et d’historiens reconnus pour vulgariser la bataille de Waterloo et les jours qui précèdent, tout en rappelant brièvement le contexte historique. Une excellente entrée en matière très accessible, et forcément incomplète. C.  Mar
    > « Sur les traces de Napoléon en Belgique », Renaissance du Livre, 17,90 €.

  • Vestiges et monuments pour se souvenir de 1815

    Un petit ouvrage allongé et illustré, écrit pour le 175e anniversaire de la bataille, qui dresse la liste de plus de 130 monuments commémoratifs érigés à la suite de la campagne de juin 1815, coécrit par Georges Patrick Speeckaert et Isabelle Baecker avec notamment le soutien de la SBEN, la société belge d’études napoléoniennes. E. G.
    > « Vestiges et Monuments des combats de 1815 », éd. Arc, 12,50 €. En vente à la Maison du Tourisme de Waterloo

  • Braine-l'Alleud, coeur de la bataille de 1815

    Le livre replace Braine-l'Alleud au coeur de l'affrontement majeur du 18 juin 1815. L'historien est allé aux sources mêmes de l'information historique, parmi lesquelles des témoignages de familles brainoises, des documents originaux, des archives locales.. C’est la Commune de Braine-l'Alleud qui a commandé cet ouvrage à l'historien et ancien journaliste Eric Meuwissen. Un ouvrage à classer dans la catégorie «beaux livres» et qui a été symboliquement édité à 2015 exemplaires en clin d'oeil au Bicentenaire.
    > « Braine-l'Alleud, coeur de la bataille de 1815», éd. du Perron, 30 €.

  • Waterloo, BD officielle du Bicentenaire

    Cette bande dessinée commercialisée au prix de 19,90€ est assortie dans sa version «luxe» à 29,90€ de plusieurs chapitres sur sa réalisation et sur les reconstitutions de la bataille. Il s'agit d'un ouvrage collectif réalisé par le dessinateur Mor, le scénariste TemPoe et l'illustrateur historique waterlootois Patrice Courcelle. Le livre raconte la bataille depuis la nuit du 17 au 18 juin 1815 jusqu'à la rédaction par Wellington de la "Waterloo Depeach" annonçant sa victoire durant la nuit suivante. Tout le déroulement des opérations de la journée du 18 juin 1815 y est détaillé. Le livre est édité par Sandawe, plateforme collaborative de soutien aux projets de bandes dessinées (sandawe.com).
    > «Waterloo», Sandawe, 19,90€

  • Waterloo 1815-Découverte du champ de bataille

    Edité par la maison waterlootoise Jourdan, il s'agit d'une nouvelle mouture, réactualisée et modernisée, de l'ancien «Guide du Comité de Waterloo» édité il y a quarante ans et qui avait, il est vrai, pris un coup de vieux. Ouvrage collectif, ce guide a été rédigé par cinq membres actifs du Comité de Waterloo. Il s'agit sans doute de l'ouvrage le plus abordable et le plus complet pour le visiteur qui découvre le champ de bataille. Tous les lieux, bâtiments et monuments du site y sont repris, la seconde partie du livre contenant des notices historiques explicatives. Ce guide est édité en neuf langues dont le chinois, le japonais et le russe.
    > « Waterloo 1815-Découverte du champ de bataille», Ed. Jourdan, 6,9€

  • Le Petit Waterloo

    Rédigé par Catherine de Duve, responsable des éditions ixelloises Kate'Art, Ce petit livre s'adresse aux enfants, aux écoles et au public familial. «Il est en vente depuis quelques semaines et marche très bien», constate l'auteure et éditrice. Rédigé de manière très lisible, il n'en reste pas moins pointu, sa rédaction ayant été supervisée par l'équipe du Musée Wellington de Waterloo et le Comité pour les études de la bataille de Waterloo. «Ce livre pour la jeunesse détaille les personnages de la bataille, les bâtiments présents sur le site et permet de revivre heure par heure la journée du 18 juin 1815», ajoute Catherine de Duve.
    > «Le Petit Waterloo», ed. Kate’Art, 9,95€

  • Napoléon, d'Ajaccio à Waterloo

    Rédigé par Alain Leclercq, nom de plume d'Alain Jourdan, directeur des éditions waterlootoises Jourdan, l'ouvrage est édité dans la collection «Je Réussis» de la maison Jourdan. 36 pages, nombreuses illustrations en couleurs, 11,90€. Ludique, agréable à lire, ce livre est destiné à la jeunesse. Il explique de manière simple le déroulement de la bataille, ses origines et ses conséquences. Cet album est à mon sens le premier du genre rédigé pour les enfants sur ce sujet. J'estime qu'il est important que la jeunesse connaisse cette bataille qui a changé le sort du monde et qui s'est déroulée sur notre sol. Je constate en effet que nombre d'adultes ne sont pas toujours au fait de ce qui s'est déroulé le 18 juin 1815, indique l'auteur et éditeur.
    > «Napoléon, d'Ajaccio à Waterloo», éd. Jourdan, 11,9€

Les films et téléfilms

  • Entrevue de Napoléon et du pape (1897)

    Il n'aura pas fallu attendre 80 ans avant que le destin de Napoléon soit transposé au cinéma. Ainsi, en 1897, deux années seulement après la naissance officielle du cinématographe et 76 ans après le décès de Bonaparte, Louis Lumière entreprend-il de le mettre en scène dans «Entrevue de Napoléon et du pape». Ce court-métrage est en fait un long plan-séquence qui voit Napoléon rencontrer le pape d'alors, Pie VII, pour lui demander de soutenir son accession au rang d'empereur. Le film est introuvable aujourd'hui.

  • Napoleon and the empress Josephine (1908)

    Les Américains ne mettent pas longtemps, eux non plus, à percevoir l'intérêt du personnage de Napoléon. Et s'en emparent dès 1908 avec un premier film surprenant, qui voit James Stuart Blackton, un cinéaste d'origine… anglaise (sacrilège!), conter non pas la gloire de l'empereur, mais son histoire d'amour avec Joséphine de Beauharnais. Leur union, mais aussi leur divorce. Bref, un angle comme seuls les Américains pouvaient alors le voir et qui ne rend pas vraiment hommage à la «gloire» de l'Empereur.

  • Napoléon vu par Abel Gance (1927)

    C'est le premier «blockbuster» articulé autour de la figure de Napoléon. Il est le fait du producteur, scénariste et réalisateur Abel Gance, qui a humblement choisi d'intituler son film «Napoléon vu par Abel Gance», alors que l'Histoire lui a retenu le titre, plus court et plus sobre, de "Napoléon". Le succès sera immense, et le «Napoléon» de Gance, qui voit Albert Dieudonné incarner le «grand» homme, est toujours considéré aujourd'hui comme un chef d'œuvre. De quatre heures, mais un chef d'œuvre quand même, qui mobilisa jusqu'à 10 000 figurants et verra Gance organiser des projections sur… trois écrans simultanés.

  • Le destin fabuleux de Désirée Clary (1942)

    En 1942, sous l'Occupation, Sacha Guitry signe «Le destin fabuleux de Désirée Clary», par le truchement duquel il se propose de découvrir l'Empereur par le biais de son amour d'enfance, l'ingénue Désirée Clary, dont il a confié le rôle à la merveilleuse Gaby Morlay. C'est une fresque historique, mais aussi une comédie assez «light» façon Guitry, dans laquelle l'auteur se met lui-même en scène et pousse l'audace jusqu'à passer le générique… en plein milieu du film. Notons que c'est le titre de ce film qui inspira à un certain Jean-Pierre Jeunet celui du «Fabuleux destin d'Amélie Poulain», authentique chef d'œuvre, lui. Notons encore que Guitry reviendra à nouveau sur la figure de Bonaparte dans «Napoléon» en 1955, film pour lequel il s'adjoint les services de Marcel Pellegrin (dans le rôle de l'empereur) et de Michelle Morgan (magnifique Joséphine).

  • Guerre et paix (1955)

    C'est sans doute le film qui offre la vision la plus complète de la campagne de Russie. Et pour cause: il dure plus de 3 h 30. Ce long-métrage italo-américain, bizarrement récompensé du… Golden Globe du meilleur film étranger en 1957 (avec Audrey Hepburn et Henry Fonda au générique et King Vidor à la réalisation, il faut le faire), est l'adaptation du chef d'œuvre de la littérature de Léon Tolstoï (au sujet duquel les Inconnus disaient, dans «Youpi Matin», que «ça parle de guerre, de paix et c'est lourd»). En 1967, Sergueï Bondartchouk réalisera un autre remake, soviétique celui-là, du bouquin de l'ami Tolstoï. Pour un film qui reste le plus cher jamais tourné en URSS: près de 10 millions… de dollars.

  • Waterloo (1970)

    Pour trouver trace d'un film qui retrace avec un peu d'ambition la bataille de Waterloo, il faut attendre jusqu'à l'orée des années 70, lorsque Sergueï Bondartchouk, décidément intarrissable sur les campagnes napoléoniennes, se lance dans une grande coproduction italo-soviétique avec pour ambition de reconstituer sur grand écran la bataille qui fut fatale à Bonaparte. Il s'intéresse autant au champ de bataille, pour lesquels plus de 20 000 figurants ont été mobilisés, qu'aux démons intérieurs qui agitent tant Napoléon que Wellington. Pour l'époque, les moyens développés étaient faramineux. Rod Steiger (en Bonaparte) que Christopher Plummer (en Wellington) sont remarquables. Ce qui n'empêchera pas le film de faire un bide.

  • Adieu Bonaparte (1985)

    Après l'Italie, après Austerlitz et Waterloo, voici l'Egypte. Mais à part Michel Piccoli, qu'on sauvera volontiers des eaux, il n'y a pas grand-chose à voir dans cette production franco-égyptienne qui voit un certain Patrice Chéreau incarner le petit caporal, et l'armée napoléonienne venir en aide aux autochtones face à la menace turque dans une joyeuse cacophonie.

  • Napoléon (2002)

    C'est le Napoléon que beaucoup de spectateurs ont encore en mémoire. Et il a les traits de Christian Clavier, qui a beaucoup contribué à la réussite de ce téléfilm diffusé sur France 2. Il est aussi l'une des rares œuvres à avoir voulu donner une vision presque complète de la vie et «l'œuvre» de Bonaparte puisque l'action que couvrent les quatre épisodes de 100 minutes chacun mis en boîte s'étend du mariage de Napoléon avec Joséphine de Beauharnais, peu de temps avant que ne débute la campagne d'Italie, à son exil final sur Sainte-Hélène. Au-delà du côté un peu cheap de certaines reconstitutions (ce n'est pas un téléfilm pour rien) et de quelques inexactitudes historiques, le «Napoléon» d'Yves Simoneau tient parfaitement la route. Autre surprise divine: la prestation sans faille de Clavier, tandis que Depardieu fait un très convaincant Fouché.

  • Monsieur N (2003)

    Peut-être le plus introspectif de tous. Le film d'Antoine De Caunes, un des derniers consacrés à l'Empereur, s'attarde sur les dernières années de sa vie et son exil sur l'île de Sainte-Hélène. Il tente, à sa façon, d'élucider les circonstances de sa mort par le biais d'Heathcote, un jeune lieutenant qui l'y a côtoyé et tente de percer le mystère en retrouvant les témoins de l'époque, quitte à battre en brèche la version officielle (l'empoisonnement) pour des théories plus «extravagantes» (Napoléon émigrant en Amérique). On sent chez De Caunes une véritable empathie pour le personnage, mais plutôt pour le mythe qu'il incarne que pour le despote qu'il fut incontestablement. En cela, son film, qui comporte quelques longueurs qui peuvent désarçonner, est une réussite. Mais aussi parce que derrière le visage buriné d'un Napoléon vieillissant se cache un Philippe Torreton magistral.

  • La nuit au musée 2 (2006)

    Napoléon qui file un coup de main à Adam Sandler, voilà un destin que Bonaparte lui-même n'aurait jamais envisagé. Et pourtant, nous ne résistons pas à la tentation de mentionner sa présence dans cette comédie au ras des pâquerettes dans laquelle l'Empereur, revenu à la vie par la grâce d'une mystérieuse tablette sacrée, combat aux côtés d'un pharaon, d'Al Capone et d'Ivan le Terrible. C'est du grand n'importe quoi, mais ça ne mange pas de pain.

Le saviez-vous ?

  • Marengo, le fidèle étalon de Napoléon, capturé et soigné

    Lors de la bataille du 18 juin 1815, Napoléon montait son fidèle Marengo. Né en 1794, Marengo était un étalon arabe au caractère doux, de 1,40m au garrot et à la robe gris clair.
    Marengo fut capturé au soir du 18 juin à la ferme du Caillou par les Anglais. Il souffrait de cinq blessures et avait reçu une balle au niveau de la queue.
    Soigné, il fut ensuite présenté lors d’exhibitions, fit des saillies (tous ses poulains portaient sa robe grise quelles que soient les juments) et termina sa vie dans l’élevage du lieutenant-colonel Angerstein, dans le Cambridgeshire. Il s’éteignit à l’âge avancé de 38 ans, en 1832, dix ans après la mort de Napoléon… Le squelette de Marengo est exposé au musée de l’académie militaire de Sandhurst, à Chelsea.

  • Les tambours avaient
    un rôle lors des combats

    Les tambours participaient aux combats. Ils étaient placés sur les flancs des colonnes. Leur rôle était, dans le fracas des combats, d’assurer grâce à différents types de roulements la transmission des ordres (à droite, à gauche, en avant, en arrière, etc.), le tumulte général et la fumée empêchant toute transmission des commandements par la voix ou par des gestes. Trompettes et fifres avaient le même type de fonction lors des combats.

  • Des boutons et des projectiles encore sur le champs
    de bataille...

    On retrouve encore parfois dans les sillons des cultures des boutons perdus en plein combat ou des projectiles de toutes sortes.
    Les boutons sont intéressants car ils affichent leur origine par un chiffre ou par un symbole. Certains boutons à l’aigle couronné, témoignent de leur prestigieuse origine : la garde impériale. Ceux d’un diamètre moindre peuvent provenir de tenues de grenadiers ou de chasseurs.
    On trouve aussi sur le champ de bataille de 1815 des balles, des biscaïens (balles de la taille d’un petit œuf utilisées pour la charge à mitraille) et des boulets tirés le jour de la bataille. Après avoir effectué leur sinistre besogne où s’être perdus dans les airs puis la boue, ces témoins de la journée ont sommeillé durant deux siècles dans les labours avant d’être remis au jour.

  • L’origine de l’expression «Casser sa pipe» dans les armées napoléoniennes

    On trouve encore parfois dans les labours du champ de bataille de 1815 des morceaux de pipes en terre. Leur usage était très répandu au début du XIXe siècle au sein de la troupe, particulièrement dans les armées impériales.
    Leur fragilité (et le passage répété des engins agricoles dans les cultures depuis deux siècles) fait qu’on n’en retrouve que des morceaux et jamais un exemplaire complet et intact.
    Selon certaines sources, l’expression « casser sa pipe » remonterait à l’époque des grandes batailles napoléoniennes. Le soldat, mortellement blessé par le fer ou le feu de l’ennemi, aurait laissé échapper en s’écroulant sa pipe d’entre ses dents, juste avant de rendre l’âme…

  • La légende du «soldat
    à la cuirasse trouée»

    Agé de 23 ans, beurrier de profession, François-Antoine Fauveau avait été incorporé en mai 1815. Pas besoin de longues explications, au vu de la perforation laissée dans la cuirasse par le passage d’un boulet, pour comprendre que le jeune homme a perdu la vie le 18 juin 1815…
    Alors que les restes de François-Antoine ont disparu dans l’anonymat de la terre du champ de bataille, reste sa cuirasse qui a été conservée. Son identité n’a été retrouvée que des années après la bataille, grâce au matricule de ce carabinier qui était imprimé dans la matelassure de la cuirasse.
    Une légende raconte cependant que ce serait le frère de François-Antoine qui aurait été tué sur le champ de bataille. François-Antoine aurait en effet été sur le point de se marier lorsque sont arrivés les documents d’incorporation. Son frère aurait dès lors pris sa place en taisant sa réelle identité.

  • La raison pour laquelle Napoléon glissait sa main
    dans son gilet

    Pourquoi Napoléon, dans la plupart de ses portraits, glisse-t-il la main droite dans son gilet entre le torse et le ventre ?
    Diverses hypothèses ont été avancées à ce propos mais aucune n’a été validée, comme des douleurs stomacales ressenties par l’empereur, voire un geste secret de reconnaissance entre francs-maçons.
    L’explication semble bien plus simple. Cette posture est fréquente sur les portraits aux XVIIIe et XIXe siècles. Ce geste était d’une part, dans les portraits officiels de l’époque, une posture de gestuelle oratoire inspirée de l’attitude du philosophe grec Eschine lorsqu’il s’exprimait lors de discours. D'autre part, à l’époque de Napoléon, il était malséant de laisser pendre les bras. Mais les culottes et pantalons ne disposaient guère de poches. L’usage pour les hommes était donc de glisser la main droite à l’intérieur du gilet, l’autre s’appuyant par exemple sur une canne ou se glissant dans les basques (ouvertures arrières) de la veste ou de l’uniforme.

  • Une loi belge pour préserver le champs de bataille

    Le champ de bataille n’est pas classé mais fait l’objet depuis 1914 d’une loi de préservation.
    À l’approche du centenaire de la bataille (1915), les autorités entendaient préserver le site alors que des constructions commençaient à se développer et à proliférer aux abords de celui-ci.
    Dès 1906, le comte Louis Cavens, qui possédait une maison de campagne à Mont-Saint-Jean, avait écrit à Léopold II, aux hommes politiques et à la presse tant belge qu’étrangère pour les sensibiliser à cette préservation du site.
    Le gouvernement prit enfin conscience du risque de dénaturation des lieux si aucun texte de loi ne venait les protéger. Le projet de loi de préservation fut déposé le 25 mars 1914 à la Chambre, voté dans la journée par 95 oui et 3 abstentions contre 5 non et adopté le lendemain au Sénat par 58 oui et 2 abstentions contre 20 non.

  • Napoléon n’était pas
    aussi petit qu’on le dit

    On a souvent entendu ou lu dans le passé et on entend ou lit encore régulièrement que l’empereur Napoléon Ier était de petite taille. Napoléon était en fait d’une taille se situant parfaitement dans la moyenne pour son époque, vu ses origines.
    La plupart des historiens suggèrent qu’il mesurait 1,68 m. Ce qui est dans la norme pour un habitant du sud de la France ou de l’île de Beauté (un méridional donc) né durant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
    La taille des Européens a surtout commencé à grimper après 1945 suite à une alimentation plus riche liée notamment à l’influence américaine. Et aussi suite à un accroissement de la consommation de produits laitiers et donc de calcium.
    En outre Napoléon était souvent vu aux côtés de sa garde impériale. Et ces soldats étaient précisément sélectionnés pour leur grande taille (en plus de leur bonnet à poil, grâce auquel ils gagnaient encore quelques dizaines de centimètres.
    Tout ceci a sans doute contribué à la perception d’un Napoléon de petite taille…

Vous vous rendez à Waterloo 2015

Les détails pratiques

Règle numéro 1: si vous n’avez rien d’essentiel à faire du côté de Lasne, Waterloo, Braine-l’Alleud, ou Genappe entre le 18 et le 20 juin, FUYEZ! Surtout si vous y habitez. Si vous n’avez pas de maison de campagne, il vous reste deux solutions: vous enfermer, ou participer à l’événement parce qu’il est historique. Dans ce deuxième cas de figure, mieux vaut bien se préparer.

Vivre Waterloo 2015 même sans ticket pour les reconstitutions officielles

Alors que Waterloo s'apprête à vivre un événement grandiose, du 18 au 21 juin, avec les commémorations du bicentenaire de la bataille, de nombreuses activités et expos sont proposées dans plusieurs villes wallonnes. Nous avons recensé les principales. Découvrez-les en cliquant sur les marqueurs verts sur la carte interactive ci-dessous.

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