Michaël Darche

Accident de Pécrot: «J'étais dans un des trains qui se sont percutés, j'avais 13 ans »

Le mardi 27 mars 2001, comme tous les matins de la semaine, Michael Darche, qui a alors 13 ans et demi, attend dans la voiture de son grand-père que le train arrive. Le premier wagon entre en gare. C'est dans celui-ci que le garçon monte pour aller à l'école.

«J'ai discuté avec le fils des voisins. Je me suis ensuite dirigé vers le fond du train. J'étais dans le sas, entre deux wagons, quand j'ai été projeté vers l'arrière, l'avant du train se soulevant dans mon dos», nous racontait Michael Darche, en 2011, à l'occasion des dix ans du drame.

Ce mardi 27 mars 2001, vers 8h50, un train circule à contresens sur la ligne Ottignies-Leuven après avoir brûlé un feu rouge en quittant la gare de Wavre. Sur ce secteur, il n'est pas possible d'entrer en communication avec le train fantôme. On tente de couper la haute tension sur la ligne, mais en raison de problèmes de communication notamment (incompréhension linguistique entre néerlandophone et francophone), le train n'a pu être arrêté. La collision avec le train de Leuven à hauteur de Pécrot devient inévitable: huit personnes perdent la vie dans l'accident et douze sont blessées.

«Je n'ai pas de souvenirs de ce qui s'est passé après la collision, continuait Michael Darche. Je suis tombé dans le coma et je me suis réveillé près d'un mois plus tard à l'hôpital, à Leuven. J'étais un peu perdu. C'est une situation étrange. Mais si je ne m'étais pas battu, je serais mort. Même dans le coma, j'ai le sentiment que j'ai pu faire un choix, celui de me battre.»